Chirurgie implantaire Dr Marthan et Bennani
 
 

INFORMATIONS ET CONSENTEMENT  ECLAIRÉ DU PATIENT

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Vous allez subir la pose d’un ou de plusieurs implants. A ce titre vous devez en complément des informations données lors des consultations pré implantaires, être informé des procédures chirurgicales et des risques inhérents à cette chirurgie.

La mise en place d’implant est aujourd’hui un acte souvent simple, codifié et fiable.
 

Le choix d’une solution implantaire est une décision importante dans le cadre de votre « réhabilitation dentaire.
La procédure implantaire implique une parfaite organisation et synchronisation entre vous, nous, votre dentiste et son prothésiste.
Vous devez être impliqué dans la procédure implantaire et donc parfaitement au courant de l’ensemble des étapes, allant de la consultation pré implantaire à la réalisation finale de votre réhabilitation dentaire, but ultime de notre démarche.

La mise en place d’un système implantaire demande du temps. Il se passe en moyenne 6 mois entre la mise en place d’un implant et la pose de la prothèse définitive sur celui-ci.
Le délai est doublé en cas de greffe osseuse (lorsque le volume osseux est insuffisant).

La procédure implantaire se scinde chronologiquement en trois phases :

 A/  « chirurgicale »
 B/  « d’ostéointégration » et de mise en place de pilier
 C/  « prothétique »

Nous allons vous décrire ces trois phases, de façon chronologique, en détaillant la procédure, les risques et le protocole de surveillance.
 
 

A/ Première phase dite « chirurgicale »

D’une façon générale une série de 2 à 3 consultations est nécessaire avant la mise en place du ou des implants.
La première consultation permet au patient comme au praticien de mieux appréhender la situation et de faire le point sur la demande implantaire. Pour vous il s’agit d’une consultation d’information générale.
Cette série de consultations permet de finaliser le projet, et de constituer le dossier implantaire.
Dans la majorité des cas, un dossier implantaire complet  comprend :
 Le document ci-joint
 Une radio panoramique récente
Une projection graphique de la réalisation (simulation sur un calque faite par le chirurgien)
 Un moulage récent de vos arcades (réalisé par le dentiste)
 Une gouttière chirurgicale (guide chirurgical)
Un devis détaillé signé par le chirurgien (étude de dossier-préparation technique préalable-pose de l’implant et du pilier et suivis post-opératoires et conditions financières en  cas d’échec).

Notez bien que la prothèse dentaire doit faire l’objet d’un devis supplémentaire par votre dentiste.

Les moulages et la gouttière ne sont pas indispensables en cas d’implant unitaire.
Parfois un scanner dit Dentascan est nécessaire  (non  remboursé par la SS)

Dans la plupart des cas, certains éléments du dossier manquent lors de la première consultation. Parfois la solution implantaire nécessite une approche plus complexe du problème.  C’est pourquoi une deuxième, voire une troisième consultation est parfois nécessaire, au cours de laquelle nous discuterons de l’indication et de la faisabilité de votre demande implantaire

L’indication :
C’est la première étape de la réussite implantaire. En clair, la solution implantaire représente-elle la meilleure solution pour vous ?
Par respect des règles de bon sens, la meilleure solution est la solution la plus adaptée et au meilleur coût. En pratique, si votre appareil mobile vous convient, il n’est pas nécessaire de remplacer les dents manquantes par des implants. De la même façon si votre mâchoire permet de réaliser une prothèse stable, la mise en place d’implant ne se justifie pas si vous acceptez de porter une prothèse mobile.
Vous comprenez donc que l’indication, relève certes de connaissances précises des techniques implantaires mais aussi et surtout de bon sens.
 

De façon simple aujourd’hui les principales indications des techniques implantaires sont :

- La stabilisation de prothèses mobiles complètes en haut et en bas
- Le remplacement d’une dent entourée de dents vivantes (édentation intercalaire)
- La réparation d’une édentation terminale unilatérale
 

La faisabilité :
le geste est-il réalisable chez vous ? techniquement et raisonnablement.

Techniquement
Les conditions anatomiques et le terrain individuel permettent-il la réalisation de l’acte dans des conditions normales, c’est-à-dire permettant de prédire à priori un résultat satisfaisant en dehors des aléas thérapeutiques normalement admis en l’état actuel des connaissances?
C’est à ce niveau que peut intervenir la décision de gestes complémentaires que sont :
  -une greffe osseuse
-un traitement parodontal, dentaire, orthodontique ou endodontique préalable
-des extractions préventives...
 

Raisonnablement
Les conditions générales (le terrain, le traitement) sont-elles compatibles avec le geste
-patients porteurs de maladies cardiaques (valvulaires)
-traitement anticoagulant
-antécédents de radiothérapie,
-ostéoporose avancée….

Au terme de cette série de consultations, le projet doit être défini, le dossier implantaire complet, la date de la mise en place du ou des implants doit être fixée.
 

La réalisation chirurgicale:
Il s’agit de l’acte lui-même. Comme tout acte de chirurgie, il comporte une procédure et des risques liés à la diversité du matériel humain.
 

La procédure
Dans la grande majorité des cas la mise en place d’implant se fait sous anesthésie locale (comme chez votre dentiste).
Vous devez venir en ayant mangé avant l’intervention (être à jeûn ne sert à rien).
Il n’y a pas de préparation particulière, ni de traitement préalable à l’intervention.
Une fois l’anesthésie faite, le geste peut commencer, il faut compter 30 minutes par implant.
L’anesthésie supprime la douleur mais pas les sensations. Ainsi vous ressentirez l’ensemble des gestes sans perception douloureuse. Après la réalisation du puits implantaire, l’implant est mis en place, la muqueuse est refermée.
Vous serez ensuite envoyé en radiologie pour faire un panoramique dentaire afin de vérifier la bonne position de l’implant.
Si vous portez un appareil mobile vous pourrez le porter à nouveau à condition que celui ci soit aménagé afin de ne pas “porter”sur les sites de mise en place des implants.
Vous pourrez alors rentrer chez vous. L’assistante vous informera des précautions, des traitements à prendre et de votre prochain rendez vous, en général à 8 jours pour l’ablation des fils.
 

Les risques
Comme tout geste chirurgical, la mise en place d’un implant comporte certains risques.

le risque anesthésique
Bien que, sous anesthésie locale dans l’immense majorité des cas, le risque anesthésique n’est jamais nul. Des manifestations allergiques quoique rarissimes sont toujours possibles. La fréquence importante des anesthésies locales permet le plus souvent de connaître à l’avance les patients présentant ou ayant présenté de telles manifestations, et de les éviter en utilisant les produits adéquats.
Le risque chirurgical lui-même est divisé de façon chronologique en deux risques.

Le risque chirurgical proprement dit:

Il est dominé par le risque neurologique.
En effet, il existe à l’intérieur de votre mandibule (la machoire) un canal nommé canal dentaire inférieur occupé par un nerf qui donne la sensibilité de vos dents ainsi que la sensibilité de votre demi-lèvre inférieure. Lors de la mise en place d’un implant au niveau de votre mandibule, il existe TOUJOURS un risque de lésion du nerf.
Comment ce risque est-il contrôlé ?  Tout d’abord par une analyse minutieuse de votre bilan radiologique qui permet aujourd’hui de mesurer avec précision la position exacte du canal (et donc du nerf) dans votre os et d’adapter la longueur de l’implant en conséquence, et par un dessin réalisé sur votre radio permettant de visualiser la future position du ou des implants et de repérer le trajet du nerf.

Le geste étant réalisé sous anesthésie locale, seule la muqueuse est endormie. Ainsi toute approche trop dangereuse du nerf se traduirait pas une sensibilité de votre part qui nous préviendrait du danger.
Bien entendu la compétence et l’expérience de votre chirurgien sont ici votre meilleure assurance.
Malgré cela, il peut arriver que le nerf soit atteint. La lésion peut être complète ou partielle, transitoire ou définitive.
Le signe majeur est la persistance d’une anesthésie dans le territoire de la lèvre inférieure au delà des 2 ou 3 heures post opératoires. On note aussi des douleurs de type névralgique dans le territoire neurologique du nerf (la lèvre inférieure).
Le plus souvent ces lésions sont transitoires et réversibles avec des traitements adaptés.
En cas de lésion du nerf dentaire, les implants sont, soit retirés, soit remplacés par des implants de taille inférieure afin de décomprimer le canal.

Dans le cas des édentations intercalaires
Lors de la mise en place d’implant  entre des dents vivantes, il existe toujours un risque de mortification des dents adjacentes.
Ce risque est particulièrement vrai pour le maxillaire supérieur, où les racines des dents vivantes peuvent être proches des sites implantaires.
En cas de mortification d’une des dents adjacentes, il sera nécessaire de procéder à la dévitalisation de cette dent. Cette complication peut être sans conséquence pour l’implant ou nécessiter sa dépose, en attentant le traitement de celle-ci.

A côté de ce risque, d’autres incidents sont possibles. S’ils peuvent poser des problèmes quant au résultat final, ils sont sans gravité, car totalement réversibles.

 Passage de l’implant au travers de l’os.
 Passage de l’implant dans le sinus maxillaire pour les implants du haut   Passage de l’impant dans une fosse nasale (pour la région incisive)

Il faut toujours garder à l’esprit,  qu’au moment de l’intervention, la découverte d’éléments défavorables peut rendre impossible la pose de l’implant dans ce cas, le site chirurgical est refermé.

Les complications post opératoires
Elles peuvent survenir de la fin de l’intervention à la mise en charge de l’implant. Cette phase est dominée par le risque infectieux (rare) qui peut provoquer la perte de l’implant.
D’autres complications sont possibles dont la plupart sont sans conséquence :
 oedème
 douleurs
 hématome..
Pendant cette période, la perte de l’implant est toujours possible par manque de réponse adéquate de l’os (risque faible).

Cas Particulier Des Greffes Osseuses

Parfois, alors que l’indication implantaire est tout à fait justifiée, il arrive que la faisabilité de l’acte chirurgical s’avère impossible par manque de volume osseux.
Dans ces circonstances, la solution implantaire immédiate est impossible.
Nous sommes devant un choix simple :
- soit abandonner l’idée d’une solution implantaire
- soit  compenser le manque de volume osseux par la réalisation d’une auto-greffe (si le cas le permet)

Cet acte de chirurgie hors nomenclature, n’est pas pris en charge par la sécurité sociale.
Si une greffe osseuse est nécessaire, elle fera l’objet d’un devis supplémentaire.
La durée de l’acte est de 1h30, généralement réalisé sous anesthésie locale au cabinet, rarement sous anesthésie générale car dans ce cas l’anesthésie et l’hospitalisation sont à la charge complète du patient.
Une fois la greffe réalisée, le geste implantaire est différé de 6 mois au moins afin d’obtenir une prise du greffon.
La réalisation d’une greffe est, comme tout acte de chirurgie, soumis à un aléa thérapeutique qui détermine le résultat final (infection, perte du greffon, fonte de l’os, résultat non compatible avec la pose …)
Toutes les greffes ne sont pas suivies d’un résultat positif permettant la mise en place d’un implant.  Le patient doit être informé de ces aléas, qui contrairement à l’échec implantaire ne donneront lieu à aucun remboursement financier
 

B/ Deuxième phase dite « d’ostéointégration » et de mise en place de pilier

Cette phase dure entre 4 et 6 mois de la fin de l’acte chirurgical à la mise en place des piliers de cicatrisation.
Remarque:
Si un délai de 4 mois est le plus souvent satisfaisant pour obtenir une intégration compléte et définitive de votre implant dans l’os, il peut s’avérer parfois nécessaire de devoir attendre 1 à 2 mois de plus pour pouvoir utiliser votre implant.
Ceci est tout particulièrement vrai pour les implants maxillaires (mâchoire du haut) où la qualité de l’os rend l’ostéointégration plus longue.

Pendant cette phase “silencieuse” vous serez revu en consultation à deux reprises au moins.
Durant toute cette période votre ou vos implants doivent être totalement indolores.
La première consultation sera programmée au bout de 1 mois et demi où un examen sera effectué ainsi qu’une radio panoramique.

Trois mois après la mise en place du ou des implants, le deuxième rendez vous sera consacré à la pose du ou des piliers de cicatrisation.
Il s’agit d’une deuxième intervention sous anesthésie locale qui permet de mettre en place sur les implants ostéointégrés, des piliers qui vont façonner votre gencive. Le geste est rapide et sans comparaison avec le geste initial. Une petite insicion en regard des implants est réalisée, la vis de protection de l’implant est retirée et remplacée par le pilier qui traverse la gencive, simulant l’émergence de votre future prothèse. Ce pilier doit être conservé pendant 1 mois.
Le pilier mis en place peut gêner le port de l’appareil mobile.
C’est à partir de cette période que notre prise en charge cesse.
Dés lors, vous serez suivi par votre dentiste qui pourra débuter la réalisation de votre prothèse dentaire.

C/ Troisième phase dite « prothétique »

Elle est sous la responsabilité de votre chirurgien dentiste.
Il aura besoin de vous voir à plusieurs reprises pour réaliser les empreintes et les différents réglages de votre nouvelle prothèse.
Votre prothèse définitive se composera de deux éléments emboitables:
 le premier (interne) sera vissé sur l’implant
 le second (externe) la partie visible de votre prothèse sera scellé sur la première
L’ensemble sera totalement démontable.
 
 

NOTRE RESPONSABILITÉ

Une fois la mise en place d’un implant réalisée, notre responsabilité est engagée d’un point de vue médical et financier.
Cette responsabilité, ou plutôt notre engagement, comprend la pose de l’implant, la mise en place du pilier de cicatrisation et s’arrête lorsque l’implant est utilisé par le dentiste pour réaliser la prothèse.
A ce stade, l’implant doit être parfaitement intégré cette ostéointégration (au 4ième mois le plus souvent) se traduit par :
un implant totalement immobile (ankylosé) indolore et  provoquant une sonorité mate à la percussion.
 une parfaite intégration radiologique de ou des implants.
 
 

GESTION DE L’ECHEC

Lorsqu’un implant est perdu:
Soit il est repositionné après une période de 4 mois nécessaire à la reconstruction spontanée de l’os
Soit il est remboursé (en déduisant un forfait de pose de 300 euros).

Ce contrat de confiance est conditionné par un comportement  « implanto conscient » de la part du patient ; le tabac doit être proscrit, l’hygiène buccale rigoureuse, les rendez-vous de consultations post opératoires honorés, les traitements prescrits respectés, les contrôles dentaires réguliers et les honoraires doivent être réglés.
Tout traumatisme dentaire n’engage pas notre responsabilité.

En cas de non respect de ces clauses, la perte de l’implant ne donnera lieu à aucun dédommagement financier et seul le repositionnement sera éventuellement envisagé.

Remarque
Il est intéressant de constater que contrairement à une construction prothétique “conventionnelle”, l’échec implantaire est le plus souvent RÉVERSIBLE. Il s’agit le plus souvent que d’une perte de temps. En effet, si un implant est perdu (en dehors d’une perte osseuse importante), il suffit d’attendre que le puits de forage réalisé se cicatrise (reconstruction de l’os), pour pouvoir envisager de le repositionner à nouveau. Il n’en est pas de même pour les autres systèmes prothétiques (bridge en particulier), où un echec, signifie le plus souvent une perte dentaire supérieure à la perte dentaire initiale...
 
 

VOTRE RESPONSABILITÉ

Votre construction prothétique repose sur des éléments intégrés dans votre os. Si le temps a peu d’effets sur les implants ostéointégrés , il n’en est pas de même pour la partie prothétique, et tout particulièrement, sur la zone de jonction entre vos implants et la prothèse proprement dite. C’est à ce niveau (le parodonte), que se situe le point faible déterminant pour l’avenir de votre construction. En conséquence, il est capital pour vous de maintenir une hygiène parfaite. Cela veut dire pas de consommation tabagique, brossage dentaire 3 fois par jour, utilisation régulière d’un jet dentaire ou de brossette inter dentaire, consultation régulière etc....C’est à ce prix que vous donnerez à votre construction les meilleures chances de durer.

CONCLUSION
Malgré ces risques et incidents, la mise en place d’implants dentaires réalisés dans de bonnes conditions par un opérateur expérimenté, est un acte chirurgical fiable, simple, aux complications rares et sans conséquence pour la plupart. Malgré tout, il s’agit d’un acte chirurgical, et comme tout acte il n’est jamais anodin.
Quoi-qu’il en soit, il faut retenir que le taux d’échec tout confondu se situe aux alentours de 6%, avec un risque deux fois plus important pour le maxillaire supérieur par rapport à la mandibule.
 
 

REPRODUCTION INTERDITE SANS L'ACCORD DES DRS MARTHAN ET BENNANI


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